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L'histoire des automates

L'HISTOIRE DES AUTOMATES

 

Un automate est un objet contenant des dispositifs mécaniques ou électriques qui lui permettent d'exécuter une suite déterminée d'opérations. Très souvent, un automate imite le comportement d'un être vivant, homme ou animal, il peut alors être un jouet. Il est dit automate d'art quand les mouvements sont censés provoquer une émotion, souvent liée à l'esthétique ou à l'histoire romanesque évoquée. Le mouvement devient alors secondaire pour laisser la place à l'imagination.

Dédale, le mythique créateur du labyrinthe, aurait créé des statues qui bougent les yeux et qui marchent.

Plus vraisemblablement, Ctésibios au IIIe siècle av. J.-C., Philon de Byzance au siècle suivant et Héron d'Alexandrie, au Ier siècle apr. J.-C., auraient été les premiers inventeurs d'automates (bien avant Léonard de Vinci), mus par des moyens hydrauliques ou mécaniques.

Les automates de Héron étaient mus par la vapeur, par la force de l'eau, du sable, ou par l'écoulement de graines de moutarde. Mais il n'en reste rien et les premiers automates d'art encore visibles sont nés au siècle des Lumières, de l'évolution de l'horlogerie.

Le canard digérateur créé par Jacques de Vaucanson en 1738, exposé en 1844 au Palais-Royal, qui pouvait manger et digérer, cancaner et simuler la nage fut détruit dans un incendie en 1878.

Parmi les nombreux automates réalisés par la famille Jaquet-Droz, célèbres horlogers, les automates Jaquet-Droz désignent trois pièces fabriquées par Pierre Jaquet-Droz, son fils Henri-Louis Jaquet-Droz et Jean-Frédéric Leschot entre 1767 et 1774 : la Musicienne, le Dessinateur et l'Écrivain. Les trois automates, encore parfaitement fonctionnels, se trouvent au musée d'art et d'histoire de Neuchâtel en Suisse. On peut les considérer comme de lointains ancêtres des robots modernes. En effet, une particularité de ces automates était la possibilité de modifier les cylindres qui les commandaient, les rendant d'une certaine façon programmables.

Les constructeurs d'automates d'art experts en simulation de la réalité ne sont pas des marionnettistes, Alors que le marionnettiste a le pouvoir d'agir sur le mouvement du personnage en fonction de l'évolution de la représentation, le créateur d'automate crée un mouvement irréversible qui n'aura de fin que lorsque l'énergie qui meut la mécanique sera épuisée. Le mouvement de la marionnette est indissociable du milieu dans lequel elle évolue, par l'intermédiaire du marionnettiste alors que le mouvement de l'automate est ailleurs, dans un autre monde, sans doute celui de la mécanique si l'on voit la performance technique. Mais de nombreux poètes accordent à l'automate une puissance onirique fascinante justement parce que le mouvement est incontrôlable. Une fois en marche, seul l'arrêt du mécanisme, du ressort... met fin à l'apaisante ou l'angoissante fascination.

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